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  • Photo du rédacteurArmes Garcia

#LeSaviezVous - Les Fourbisseurs

Dernière mise à jour : 21 oct. 2023

Forgeron ? Armurier ? Fabricant d’épées ? Un vrai fourbi toutes ces appellations, pas facile de s‘y retrouver pour décrire l’artisan qui confectionne des épées…


« Fourbisseur » est le terme consacré pour définir l’artisan qui montait et réparait les armes blanches. Les fourbisseurs d’épée connurent une grande stabilité au cours des siècles d’existence à Paris. Les nombreux passages et la présence de la Cour leur donnaient bien évidement un débouché important.

Leur rôle se résumait à la fabrication des épées, soit le fourbissage. Une épée était composée de trois parties : la lame, la garde et le fourreau. Si les fourbisseurs achetaient des lames toutes faites aux forgerons, en provenance de Franche Comté, voire de l’Empire, ils prenaient beaucoup de soins à réaliser l’assemblage et les fourreaux.


Paris comptait en 1290 43 maîtres fournisseurs et 64 valets Afin de constituer une véritable corps, ils demandèrent des statuts, qu’ils obtinrent, fixant le temps d’apprentissage à 7 ans et limitant l’aide à un seul apprenti par atelier.


A compter de 1486, il fut établi que les fourbisseurs d’épée garnissaient les fourreaux des épées et les couteliers se chargeaient de la fabrication des lames. Tous deux étaient autorisés à vendre le produit fini, l’épée. Aussi, cette situation plaça les deux corporations en concurrence.


Les statuts furent revus en 1566. réduisant l’apprentissage à 5 ans et fixant le prix de la maîtrise à 20 sols. Un compagnon étranger pouvait être reçu maître à Paris à la condition d’y réaliser son chef d’œuvre après y avoir travaillé pendant au moins 3 ans. À cette date, les fourbisseurs s’arrogèrent le privilège de pouvoir dorer les épées qui entraient dans Paris. Aussi, toute épée arrivant dans la ville était attribuée à un maître qui se chargeait de sa dorure et de sa vente.

Les fourbisseurs d’épée avaient installé leur confrérie dans l’église des Grands Augustins.


Chez Armes Garcia, on nous demande souvent si nous sommes forgeron ? Ce à quoi nous répondons : non. Nous privilégions « l’usinage » à la « forge ». Nous utilisons plus volontiers le terme d’ « armurier de cinéma », englobant ainsi notre savoir-faire avec les armes à feu, ou celui de « fourbisseur », pour faire perdurer ce métier ancestral.


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