Pour se faire un nom dans l’industrie cinématographique, mieux vaut savoir parer les « coup de Jarnac » ☝🏻 Dieu merci, nos armuriers ont la parade agile… Mais d’où provient cette expression qui autrefois était synonyme d'habileté mais qui a été détournée de son sens à la fin du XVIIIe siècle par le Dictionnaire de Trévoux, pour désigner désormais une manœuvre traîtresse et déloyale ?
Peu avant la mort de François Ier, une affaire d’honneur conjugal oppose le seigneur de Jarnac, Guy Chabot de Saint-Gelais, au futur roi. Mais provoquer le Dauphin, c’est provoquer le Roi, or ce dernier se devant au royaume, il ne se bat pas. François de Vivonne, sire de la Chastaigneraie, est choisi pour le représenter.
Vivonne, réputé pour être un des meilleurs duellistes de France, est le vainqueur attendu par tous. Quant à Guy Chabot, conscient de son infériorité, il fréquente la salle d’armes du maître italien, le capitaine Caize.
Le combat a lieu le 10 juillet 1547, sur la terrasse du Château de Saint Germain-en-Laye. Confiant en sa botte secrète et prenant tous les risques dès qu’il est à la mesure de son adversaire, Guy Chabot touche une première fois François de Vivonne sous le genou gauche : il vient d'exécuter le “coup de Jarnac”. Il réitère aussitôt son attaque à son adversaire déjà chancelant qui, cette fois, s’effondre perdant son sang en abondance.
Malgré les soins pratiqués à sa blessure, la Chastaigneraie préfère se laisser mourir, deux jours plus tard, en arrachant ses pansements.
Cet épilogue inattendu, conduit le Roi à décréter l’interdiction du duel judiciaire.
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